Le pouvoir de la parole pour l’harmonie sociale
- NOTI NOAJ

- 14 ago
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Le pouvoir de la parole pour l’harmonie sociale
La paracha Matot commence par un enseignement percutant sur la force de la parole : « Lorsqu’un homme fera un vœu à l’Éternel… il ne profanera pas sa parole ; il fera selon tout ce qui est sorti de sa bouche » (Nombres 30:3). Cette affirmation, apparemment simple, cache une profonde réflexion sur les promesses et engagements que nous faisons envers autrui. Il est important de préciser que les préceptes concernant les vœux et les serments, abordés dans cette section, s’adressent principalement au peuple juif. Les membres des autres nations n’ont pas de commandement spécifique concernant l’accomplissement des vœux ou des serments. Toutefois, selon l’intelligence humaine et le bon sens, chaque non-Juif (Noachide) devrait respecter sa parole et, bien entendu, ne pas mentir.
Une opinion du Talmud souligne même qu’à cause de promesses non tenues, des tragédies peuvent survenir dans l’entourage familial. Bien que cela puisse paraître sévère, cela exprime la gravité d’une société qui perd confiance dans la parole donnée. Si la parole perd sa valeur, ce sont les fondements mêmes de tout contrat humain et divin qui s’écroulent. L’être humain a été créé à l’image du Créateur ; de la même manière que Dieu a créé tout ce qui existe par Sa parole, nos expressions verbales possèdent elles aussi un pouvoir créateur.
À ce sujet, le rabbin Jonathan Sacks explique que c’est précisément cet usage du langage — non pas pour décrire quelque chose d’existant, mais pour créer quelque chose qui n’existait pas auparavant — qui nous relie à Dieu. Le Créateur a utilisé des paroles pour faire exister l’univers naturel : « Et Dieu dit… et ce fut. » Nous utilisons des paroles pour faire exister un univers social. Ce que la Torah nous enseigne, c’est que les paroles créent, parce qu’elles sont sacrées ; c’est-à-dire qu’elles lient. Et lorsqu’elles lient, elles génèrent de la confiance.La confiance est à la société ce que la prévisibilité est à la nature : la base de l’ordre, par opposition au chaos. Les institutions sociales d’une société libre reposent sur la confiance, et la confiance signifie que nous tenons notre parole. Nous faisons ce que nous disons que nous allons faire. Si nous prononçons un vœu, un serment, une promesse ou un engagement verbal, alors nous nous considérons comme liés par celui-ci. Cela signifie que nous devons réellement honorer notre engagement, à moins que nous puissions démontrer que, du fait de circonstances imprévisibles au moment de l’engagement, nous avons été tout simplement dans l’impossibilité de le faire.
Ainsi, le fait d’être précautionneux avec nos paroles concerne tout être humain. En tant que Noachides, nous devons nous efforcer de modéliser ces préceptes divins,
contribuant ainsi à l’établissement de sociétés civilisées et harmonieuses qui honorent le Créateur. Amen.
El poder de la palabra para la armonía social
La parashá Matot abre con una enseñanza contundente sobre la fuerza de la palabra: "Cuando un hombre haga un voto al Eterno... no profanará su palabra; hará conforme a todo lo que salió de su boca" (Números 30:3). Esta afirmación, aparentemente simple, encierra una profundidad notable acerca de las promesas y compromisos que hacemos a los demás. Es importante aclarar que los preceptos acerca de votos y juramentos abordados en esta porción van dirigidos principalmente hacia los judíos. Los miembros de las naciones no tienen mandamientos específicos acerca de cumplir votos o juramentos. Sin embargo, de acuerdo a la inteligencia humana y el sentido común, cada noájida debería guardar su palabra y por supuesto, no mentir.
Una opinión del Talmud Shabat 32b subraya incluso que, por el pecado de hacer promesas y no cumplirlas, pueden ocurrir tragedias en el entorno familiar. Aunque parezca una declaración dura, expresa la gravedad de una sociedad que pierde la confianza en la palabra. Si la palabra deja de tener valor, se desmoronan los pilares de todo contrato humano y divino. El ser humano es creado a imagen del Creador, de la misma manera que Dios creó todo lo que existe por su Palabra, también nuestras expresiones verbales tienen poder creativo.
Con respecto a este poder, el rabino Jonathan Sacks nos explica que es este uso del lenguaje —no para describir algo ya existente, sino para crear algo que no existía antes— lo que nos vincula con Dios. El Creador usó palabras para dar existencia al universo natural: “Y Dios dijo… y fue hecho.” Nosotros usamos palabras para dar existencia a un universo social. Lo que la Torá nos enseña es que las palabras crean porque las palabras son sagradas; es decir, tienen fuerza vinculante. Cuando las palabras vinculan, generan confianza. La confianza es para la sociedad lo que la previsibilidad es para la naturaleza: la base del orden en oposición al caos. Las instituciones sociales en una sociedad libre dependen de la confianza, y la confianza significa que cumplimos nuestra palabra. Hacemos lo que decimos que vamos a hacer. Si hacemos un voto, un juramento, una promesa o un compromiso verbal, entonces nos consideramos obligados por ello. Esto significa que cumpliremos realmente con nuestro compromiso, a menos que podamos demostrar que, debido a circunstancias imprevisibles en el momento, simplemente no pudimos hacerlo.
Entonces, el tema de ser precavidos con lo que decimos es algo que concierne al ser humano en general. Como noájidas, debemos modelar estos preceptos
divinos colaborando así en el establecimiento de sociedades civilizadas y armónicas que honren al Creador. Amén.





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